Apocalypse Please ...
On m'a toujours dit que le plus important était d'avoir des rêves, et surtout de croire en eux. Qu'ils sont l'excuse pour ne pas baisser les bras et que eux, seront toujours là...
A vrai dire, je me rends compte à présent que ma vie est en train de changer, et que je suis à un tournant décisif. Alors la question que je me pose c'est droite ou gauche ? Beaucoup de pression pour finalement peu de choses... Tu te rends compte que le temps passe, qu'il avance, mais sans toi. Lui il est en Mars 2008, moi je suis en Septembre 2006. Tu perds des gens de vue, tu voudrais bien y faire quelque chose mais y'a un truc qui t'en empêche : le temps.
Tu ne vois plus les heures défiler, les journées passer et les semaines s'enchainer. Tu deviens spectateur de ta propre vie et échoue en tant que metteur en scène. Tu veux faire bouger les choses, mais tu ne fais pas bouger les choses. Toi tu as la solution, et malheureusement tu ne peux rien faire d'autre qu'attendre le dénouement de l'histoire. Alors biensur, on pourrait dire que je me plains, mais je ne fais que constater. J'ai tout pour être heureuse, et je suis heureuse. Il y a vous, il y a eux, et il y a toutes ces petites choses auxquelles je ne porte pas spécialement attention mais qui me font sourire chaque jour. Cependant je lui en veux toujours, "au-temps".
C'est marrant cette impression d'être réduite au néant du jour au lendemain, de ne plus se sentir capable de rien, de s'imaginer échouer partout. Certes on me dit que j'ai les moyens et que j'ai les cartes en main, que c'est à moi de me bouger pour faire avancer tout ça. Et si cette impression de ne plus pouvoir avancer venait justement de la crainte de l'avenir qui se fait sentir de plus en plus intensement en moi ? Parce que c'est vrai que tu te dis que tout se joue plus ou moins cette année. Que tu essayes de te projeter dans l'avenir et que...
Comment on fait quand on ne voit rien ? J'arrive pas à me dire que je réussirai, j'arrive pas à me dire que je les réaliserai, ces fouttus rêves. Vivre au jour le jour je veux bien, mais franchement, j'aimerai bien au moins une seule fois me lever le matin, me dire que tout roule et surtout ne pas penser au lendemain.
Mais de toute façon c'est fait comme ça, et tu ne peux pas l'arrêter, j'aimerais pourtant pouvoir y arriver.
(Ecrit le 10 Mars 2008. Sur Mushrooms)