Pagan Poetry
La pluie. La pluie partout. En haut, en bas, à gauche, à droite. Partout. La pluie froide comme je la déteste. Cette pluie me pousse dans la léthargie. Je n'ai rien d'autre à faire. Je suis assise là et je ne bouge pas. Je n'en ai même pas envie. Elle me glace. Elle me brise. Elle me fait me retourner. Sur moi. Et je n'aime pas ça. Je n'aime pas être forcée de quelque chose. Surtout dans ces situations. Je suis glacée, glacée sur moi. Sur et dans moi. Je veux arrêter, arrêter d'y penser. Je veux une trépanation. Une trépanation mouillée de la pluie qui tombe.
Cette pluie m'emplit et puis je me replis. Je n'aime pas mon repli, je n'aime pas savoir que je fais, que je pense, que je ressens, que je vis tout ce que j'exècre.
Je ne t'aime pas. Et pourtant si. Je n'aime pas cette musique. Et pourtant si. Je n'aime pas qu'elle me renvoie à toi. Je n'aime pas mon passé, il me trouble. Mon présent me fait penser à mon futur, que je n'imagine pas. Je suis aussi embuée que mes vitres. Je ne vois pas plus loin que mon nez. Je ne veux rien faire. Et je m'emmerde. Dans les deux sens. Je ne veux pas bouger, trop dur, trop fatiguant. Je veux être sur la plage. Une plage grise avec du vent. Beaucoup de vent. Des rafales de fin du monde. Qui m'emportent loin. Le plus loin possible. Je veux aller partout, et mon courage ne me pousse nulle part !